« Si on me coupait les deux mains, je continuerais quand même, à écrire de la musique, en tenant la plume entre les dents », disait Dimitri Chostakovitch. Cette expression résume à elle seule la force interne du compositeur, sa ténacité mais aussi le combat qu’il mènera à travers la musique, pendant de très longues années.Considéré comme le plus grand compositeur de l’Union Soviétique, Chostakovitch affrontera par l’art, un régime qui a étouffé tout modernisme utilisant ainsi la musique comme moyen idéologique pour asseoir son pouvoir.A l’image d’un Wagner, Chostakovitch représentera à sa manière la rencontre entre la musique et la politique. A travers beaucoup de ses quatuors à cordes et de ses symphonies emplies de tristesse, de désespoir et parfois d’une certaine violence, il a décrit à sa manière l’ambiance oppressive qui caractérisait la vie sous Staline.Retour sur cette relation complexe entre l’art et le stalinisme, entre la liberté et l’oppression, entre Chostakovitch et Staline, avec Pascal Ianco, fin connaisseur de la musique soviétique.
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