Pourquoi notre cerveau consomme-t-il tant d'énergie ?
On sait que le cerveau dépense une partie notable de l'énergie produite par le corps. Jusque là, ce phénomène demeurait assez mal expliqué. Une nouvelle recherche permet de mieux en comprendre les raisons.
Une dépense énergétique mal comprise
Le cerveau ne représente que 2 % du poids du corps humain, mais il engloutit environ 20 % de son énergie. En effet, il en dépense environ 20 %, sous forme de glucose. Et les scientifiques ont constaté que cette consommation d'énergie restait toujours aussi importante, que le cerveau soit actif ou au repos.
Même l'activité cérébrale d'une personne dans le coma réclame sa part d'énergie. Pour fonctionner, le cerveau a donc besoin d'une grande quantité de glucose.
Jusque ici, cette dépense énergétique du cerveau était mal comprise des scientifiques. Mais une nouvelle étude américaine vient enfin de proposer une explication à ce mystérieux phénomène.
Une activité neuronale énergivore
Les chercheurs ont en effet identifié la cause de cette intense consommation d'énergie du cerveau. Elle trouverait son origine dans le processus permettant aux neurones de communiquer entre eux.
Cette communication s'opère au niveau des synapses, qui sont des zones d'échanges d'informations entre deux neurones. Les neurones transmettent ces informations en libérant des neurotransmetteurs.
Les messages sont concentrés dans des vésicules, puis voyagent d'un neurone à l'autre. Toutes ces opérations exigent une grande consommation d'énergie. Et les vésicules contenant les informations auraient besoin de cette énergie en permanence, même quand le cerveau est au repos.
On comprend mieux l'ampleur de cette dépense énergétique quand on se rappelle que chaque synapse contient des centaines de ces vésicules, qui sont encore plus nombreuses à la surface des neurones. Quant à ces derniers, on en trouve plusieurs dizaines de milliards dans le cerveau.
Dès lors, on mesure mieux les énormes besoins énergétiques d'une machinerie aussi complexe, qui ne cesse jamais de fonctionner.
Les scientifiques rappellent cependant que leur recherche n'a porté que sur une seule région du cerveau. D'autres travaux seront donc nécessaires pour vérifier que le processus à l'œuvre est le même dans le reste de l'encéphale.
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