Pleurer sur les réseaux sociaux rend populaire
Et si pleurer faisait recette ?
Sur les réseaux sociaux, en tout cas, partager ses malheurs drainerait bien plus de spectateurs que d'ordinaire.
De quoi lancer une nouvelle tendance ?
Changement de cap
Les yeux rougis, le nez humide (ou vice-versa) : les influenceurs et influenceuses du web s'affichent de plus en plus avec une mine déconfite, pour parler à leurs abonnés.
Cela pourrait, d'ailleurs, avoir de quoi surprendre.
En effet, pendant longtemps, les observateurs du monde numérique étaient unanimes : seule la promesse du bonheur faisait vendre ; et pour tout acteur du secteur il fallait – quelles qu'en soient les circonstances – afficher un large sourire, en guise d'invitation à l'abonnement.
Mais les temps changent... et les mœurs aussi.
À l'ultraglam d'Instagram a donc succédé "l'authenticité" des "coups de gueule" comme des moments plus délicats où l'on dévoile ses sentiments les moins avouables.
Selon certains psychologues, cette évolution serait en fait "le signe d'un désir de laisser tomber le masque et la course au bonheur à tout prix".
Au point de créer une revendication de sa propre fragilité ?
Trop d'émotions tue l'émotion
À chaque tendance son propre vocabulaire.
Sur les réseaux sociaux, la démarche de "pleurer en direct face à la caméra" se nomme en fait "sadfishing".
Soit, littéralement, "la pêche à la tristesse".
Sans nul doute, l'étymologie est plus qu'évocatrice : pour ces influenceurs en larmes (de crocodile ?), il s'agirait donc d'"attirer la sympathie" de leur communauté, en se montrant sous un jour vulnérable.
En conséquence, les manifestations empathiques afflueraient ; drainant avec elles leurs lots de "likes" (très bons pour le référencement) et de commentaires bienveillants.
Problème : parfois lucrative, la pratique a tout de même des effets pervers.
Ainsi, une récente étude réalisée par "Digital Awareness UK" révèle que le "sadfishing" n'apporte "pas vraiment de réconfort"... et peut même engendrer une certaine "hostilité" auprès du grand public.
De quoi revenir aux saines réalités : sur internet aussi, "le linge sale se lave en famille".
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