Pourquoi les armes thermobariques sont-elles tant redoutées ?
Rien n'arrête l'ingéniosité humaine quand il s'agit de mettre au point des armes de destruction. C'est le cas des armes thermobariques, que possèdent les Russes et dont on craint qu'elles puissent être employées en Ukraine.
Une arme très destructrice
Le principe destructeur de ces armes thermobariques repose sur une aspiration de l'oxygène contenu dans l'air. Ces armes se signalent par une réaction à deux temps.
L'obus ou la fusée qui porte la charge provoque d'abord une première explosion. Cette déflagration entraîne la diffusion d'une sorte d'aérosol, dont la composition est assez semblable à celle de l'essence vaporisée.
Un second type de munition enflamme alors cet aérosol, provoquant une explosion d'une très forte intensité. Les personnes situées dans la zone atteinte sont tuées par l'explosion ou la très puissante onde de choc qui l'accompagne.
Des armes déjà utilisées
Malgré leur pouvoir éminemment destructeur, de telles armes ne sont pas prohibées en temps de guerre. Du moins en dehors des zones habitées. En effet, leur utilisation contre des civils est interdite par la Convention de Genève.
Cela n'a pas empêché les troupes russes d'utiliser ces armes thermobariques contre des villes durant la première guerre de Tchétchénie au milieu des années 1990. Ces armes semblent aussi avoir été employées en Syrie. Les Américains y ont également eu recours, notamment pendant la guerre du Golfe.
Pour l'instant, rien ne prouve que les Russes aient utilisé ces armes en Ukraine, même si certains observateurs l'affirment. Quoi qu'il en soit, des photographies attestent qu'ils possèdent les installations nécessaires à leur lancement.
Selon certaines sources militaires américaines, elles auraient été déployées sur le terrain, ce qui fait craindre leur possible utilisation. De telles informations viennent s'ajouter aux accusations lancées par des organisations non gouvernementales, selon lesquelles les troupes russes auraient lancé des offensives pouvant menacer directement des civils.
De telles attaques aveugles pourraient être assimilées à des crimes de guerre. Des recours ont d'ailleurs été déposés en ce sens devant la justice internationale.
En tous cas, les Russes ne se cachent pas d'employer de telles armes, qu'ils classent officiellement dans la catégorie des "lance-flammes lourds".
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