La mort de George Floyd, tué le 25 mai dernier lors de son arrestation par la police de Minneapolis, a entraîné une immense mobilisation contre les violences policières et le racisme. Aux États-Unis, bien sûr, mais aussi en France où le mouvement antiraciste s'est réveillé sous de nouvelles formes autour, entre autres, du cas Adama Traoré, ce jeune homme mort lors de son interpellation par les gendarmes du Val-d'Oise en juillet 2016. Parmi les revendications de ce nouvel antiracisme, l'examen et la remise en cause de notre passé colonial et de l'esclavagisme.
Ainsi, un peu partout dans le monde, des statues ont été vandalisées. Certaines ont un rapport direct avec l'oppression dont furent victimes les personnes réduites en esclavage –on pense par exemple à la statue d'Edward Colston, marchand d'esclaves britannique, jetée dans le port de Bristol. D'autres ont un lien qui semble plus ténu avec ce passé qui ne passe plus, comme celles de Churchill, taguée à Londres ou de de Gaulle, vandalisée à Haumont.
Cette remise en cause de ces symboles n'est pas quelque chose de nouveau. On se souvient de cette grande manif d'extrême droite qui avait mal tourné, une manifestation organisée pour protester contre le déboulonnage d'une statue du général Lee, en août 2017. En France, la question se pose donc pour l'histoire coloniale. Et aux voix qui se sont élevées ces derniers jours, l'exécutif a répondu. D'abord le président de la République, Emmanuel Macron, dans son allocution du 14 juin, puis le Premier ministre, Édouard Philippe, le 17 juin au Sénat. Tous deux ont opposé une fin de non-recevoir. Comment l'expliquer? Les figures de l'histoire française ne peuvent-elles pas être remises en cause? A-t-on déjà déboulonné des statues ou rebaptisé des rues en France? Pourquoi la France semble avoir plus de mal à regarder en face cette partie de son passé que les États Unis?
Réponses dans Le monde devant soi, notre podcast hebdomadaire sur l'actualité politique française et internationale présenté par Christophe Carron, avec Jean-Marie Colombani, directeur de la publication de Slate.fr, Alain Frachon, éditorialiste au Monde spécialisé dans les questions internationales.
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Musique: «Believer (Saeptem LMDS MiniEdit)», Silent Partner
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