La Luttine fait partie de ces quelques îlots lyonnais dédiés sincèrement à la contre-culture. Là-bas, chaque samedi, on y trouve des bacs remplis de cassettes, de disques et des fanzines, à des prix qui témoignent de l'absence d'ambition marchande de cet endroit. Et si on veut se renseigner sur ce que la ville recèle de manifestations underground, c'est le spot idéal. Cette Luttine, qui traverse sans broncher les années qui passent depuis 2006, Flo Spector a aidé à la monter. Naturellement, c'est donc sur son seuil qu'il a d'abord emmené Antoine et son micro, afin de refaire en quelques mots la petite histoire du lieu. Puis, direction un bar voisin de la Guillotière pour élargir la conversation à ces années 2000 durant lesquelles le jeune Flo s'est baigné dans les eaux souterraines et bouillonnantes du punk DIY lyonnais.
Mais l'invité d'Antoine n'est pas qu'un ancien de l'underground. C'est aussi, toujours, un musicien, guitariste de Meurtrières, dont le premier album éponyme ranime l'imaginaire et l'esthétique du heavy metal à l'ancienne, celui d'Iron Maiden ou de Judas Priest. Et enfin, c'est un diggeur de disques, obsédé depuis un certain temps par les petits trésors français des années 70 négligés au fond de bacs qui n'intéressent personne, dans les Emmaüs et les brocantes. Mais derrière cet éclectisme, toujours la même colonne vertébrale finit par refaire surface : celle de l'éthique punk.
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