Tu connais sans doute des plantes ou des fleurs qui, comme la rose, sentent très bon. Julien te raconte comment, au fil de l’Histoire, l’être humain a trouvé des solutions pour “capturer” ces odeurs naturelles et les transformer en parfum. Ouvre grand tes oreilles… et tes narines !
Des parfums naturels
Le parfum existe à l’état naturel. Les roses, par exemple, dégagent une odeur bien particulière, grâce à des petites molécules odorantes. Au fil de l’Histoire, l’être humain a trouvé des solutions pour “capturer” ces odeurs.
D’abord, on peut se frotter le corps avec des plantes qui dégagent une odeur forte comme la sauge ou le camphre. Les humains préhistoriques faisaient déjà ça. Autre possibilité, utiliser les odeurs naturelles et les transformer. Voici comment…
Humm… ça sent si bon !
Nous sommes au 13e siècle avant Jésus-Christ (il y a un peu plus de 3 000 ans), dans le royaume d’Assyrie (là où se trouve actuellement l’Irak).
Tappūtī-Bēlet-ekalle est parfumeuse du roi. La jeune femme mélange des plantes, des résines, des fleurs… Elle écrase les plantes, les faire bouillir dans de l’eau ou bien les mélange à de l’huile. À cette époque, on utilise les huiles parfumées pendant les grandes fêtes, les cérémonies religieuses, les enterrements ou pour parfumer les palais. Tappūtī-Bēlet-ekalle se sert aussi de résines naturelles, récoltées sur certains arbres, puis séchées. En les faisant brûler, ces résines, comme l’encens ou la myrrhe, dégagent une fumée à l’odeur très agréable.
Tappūtī-Bēlet-ekalle, première femme chimiste de l’Histoire ?
Si on connaît Tappūtī-Bēlet-ekalle aujourd’hui, c’est parce qu’elle serait la première femme chimiste de l’Histoire. Elle aurait eu l’idée d’utiliser de l’alcool pour fabriquer ses parfums. L’alcool permet de mieux capturer les odeurs et les conserver. Si on n’est pas très sûr de la méthode qu’elle employait, on sait en revanche que Tappūtī était très en avance sur son temps.
Les techniques de parfumerie de Tappūtī-Bēlet-ekalle vont être ensuite améliorées par les Égyptiens, dans l’Antiquité. Il paraît que la reine Cléopâtre adorait se baigner dans des bains parfumés, et se passait de l’huile sur le corps pour sentir bon.
La parfumerie, c’est tout un art !
L'utilisation de l'alcool dans la parfumerie se généralise quelques siècles après, au Moyen Âge. On apprend à fabriquer un type d’alcool particulier, très utile pour fabriquer du parfum. C’est aussi à cette époque que les scientifiques arabes développent l’alambic. Dans cet ustensile, on fait bouillir le mélange d’eau et de plantes odorantes : le parfum se concentre dans la vapeur. Cette vapeur parfumée passe dans une espèce de tuyau puis vers un autre récipient, où elle va redevenir liquide en se refroidissant. Ce liquide est un véritable concentré d’odeurs !
Au fil des siècles, les parfumeurs parviennent avec ces techniques à créer de nouvelles odeurs en mélangeant des parfums naturels : c’est tout un art ! Aujourd’hui, il existe des millions de parfums et les fabricants français sont très renommés.
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“Qui a inventé ?”, c’est un podcast qui raconte les petites et les grandes histoires des inventions qui ont changé nos vies : l'avion, le cinéma, la cuisson, la poubelle, la démocratie, les Jeux olympiques, l'ampoule, le microscope, le chewing-gum…
Sous forme de jeux, d’histoires, d’interviews, de tutos, de questions posées par des enfants… “Qui a inventé ?” éclaire chaque semaine ta curiosité !
Crédits : Ce podcast est préparé et animé par le magazine Images Doc (Bayard Jeunesse). Réalisation : Billy the Cast. Direction éditoriale : Bertrand Fichou. Création visuelle : Mathieu Carron de la Carrière et Jérôme Anfré. Production : Hélène Devannes. Musique : Emmanuel Viau. Un podcast de Bayard Jeunesse 2022 - Droits réservés.
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