Perenco, ce pétrolier français qui ravage l'environnement
Le grand public a découvert cette multinationale pétrolière française grâce à l'enquête de Disclose sur la ministre de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher. Perenco, le deuxième producteur français de pétrole intervient dans plusieurs continents et est l'unique opérateur pétrolier en République Démocratique du Congo, pays qui fait l'objet de nouvelles investigations. Selon Disclose et les collectifs de journalistes Investigate Europe et Environmental Investigative Forum (EIF), 167 affaires de pollution ont été recensé dans le pays. Les enquêtes dénoncent en particulier le torcharge, une pratique qui consiste à brûler le gaz libéré lors de l'extraction du pétrole. Via des imageries spatiales, dévoilées par Disclose pour repérer les atteintes à l'environnement, 58 sources de torcharge à l'intérieur ou à proximité du parc marin des mangroves sont identifiées entre 2012 et 2021. Ces torchères seraient, selon leurs calculs, à l'origine du rejet de deux milliards de mètres cubes de méthane dans l'atmosphère. A titre de comparaison, Perenco a une empreinte carbone équivalente à celle de 21 millions de congolais, pour la seule année 2021.
En République Démocratique du Congo, Perenco opère dans la zone littorale de Muanda, réputé pour sa riche biodiversité et sa réserve naturelle du Parc marin des Mangroves. L'entreprise exploite 11 champs pétroliers s'étendant sur 1 500 km² le long de la bande côtière.
Ce mercredi 9 novembre, les associations Sherpa et Les Amis de la Terre ont lancé une action en justice contre Perenco devant le Tribunal judiciaire de Paris. Sur le plateau du Média, Théa Bounfour, chargée de contentieux et de plaidoyer au sein de l'association Sherpa et Juliette Renaud, responsable de campagne sur la régulation des multinationales chez Les Amis de la Terre, reviennent sur cette assignation. La première espère faire « reconnaître la responsabilité de l'entreprise et réparer les atteintes à l'environnement causées en RDC et plus généralement la responsabilité des multinationales, d'atteintes à l'environnement et aux droits humains qui sont commises à l'étranger ». La seconde précise avoir interpellé Perenco via différents courriers et n'avoir jamais eu de réponse.
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