Retour en classe : Comment maintenir le lien avec les mineurs isolés ?
Miguel Pyram, enseignant en lycée professionnel et général, formateur académique, aborde les problématiques d'accompagnement d'élèves particulièrement exposés durant ce confinement : les mineurs isolés, logés à l'hôtel, sans moyens numériques. Quelles adaptations pour eux et pour l'enseignant ?
La transcription de cet épisode est disponible après les crédits.
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Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.
Interview animée en mai 2020 par : Silvère Chéret
Directrice de publication : Marie-Caroline Missir
Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance
Mixage : Laurent Gaillard
Secrétariat de rédaction : Valérie Sourdieux
Contactez-nous sur : contact@reseau-canope.fr
© Réseau Canopé, 2020
Transcription :
SILVÈRE CHÉRET | Nous recevons aujourd'hui Miguel Pyram. Vous êtes à la fois enseignant en lycée professionnel, métiers du bâtiment et enseignant dit « ordinaire ». Vous suivez cette année quatre classes en seconde, première, terminale cursus scolaire et cursus d'apprentissage en alternance. Pour être complet, j'ajoute que vous êtes formateur académique sur l'académie de Lyon.
MIGUEL PYRAM | Tout à fait à la DFIE [ndlr : Délégation Formation Innovation Expérimentation].
SC | J'aimerais commencer cet échange autour des situations de confinement particulièrement difficiles et singulières et très probablement partagées par de nombreux jeunes en France. Situations auxquelles ont été confrontés certains de vos élèves. Pourriez-vous nous les décrire, nous raconter la vie de ces jeunes et nous dire ce qu'elles ont en quelque sorte, exigé de vous ?
MP | Parmi nos élèves, élèves et apprentis, donc plutôt les élèves, les apprentis ont quand même le salaire qui fait foi, mais certains de nos élèves sont des mineurs isolés. Ce sont des élèves qui sont arrivés il n'y a pas longtemps sur le territoire français et qui peuvent être isolés du fait que c'est une association qui les prend en charge ou une famille. D'autres de ces jeunes ne sont plus mineurs, ils sont majeurs, certes, mais ils vivent, des fois, dans des conditions un peu particulières, dans une chambre d'hôtel. Donc tous ces jeunes ont le point commun de n'avoir que le smartphone pour pouvoir assurer la continuité pédagogique et ça nous a mis devant quelques problèmes de connexion parce qu’au-delà du smartphone, certains de ces élèves n'ont peut-être pas le forfait adéquat pour pouvoir suivre une classe virtuelle. Cela a nécessité quelques acrobaties de notre part. Nous sommes plusieurs collègues dans ce cas. Ne serait-ce que pour le suivi des classes virtuelles, l'écran étant très petit, nous sommes dans une discipline qui nécessite énormément de plans, de pièces graphiques et le smartphone est quand même un peu petit pour ça. L'autre deuxième problème, c'est la connexion qui pouvait couper. Et le troisième problème, c'est la restitution de leurs devoirs. Ils ont des devoirs à me faire. Je me retrouve en tant qu'enseignant à avoir beaucoup de restitution par Snapchat, des photos, des formats très variés et qu'il faut regrouper pour constituer une copie. Ce qui nécessit...
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