Débutant, dans plusieurs pays d'Europe, au XIVe siècle, et s'intensifiant entre la fin du XVIe siècle et le début du XVIIe siècle, la chasse aux sorcières, comme son nom l'indique, concerne surtout des femmes.
Accusées d'être en rapport avec des démons, ces femmes sont jugées hérétiques par l'Église et condamnées à être brûlées vives par la justice séculière, celle du Parlement de Paris et des juridictions inférieures en France.
On estime que cette persécution, qui s'est surtout exercée en milieu rural, aurait entraîné la mort de 70 à 80.000 personnes.
Mais, aussi étonnant que cela puisse paraître, des personnes sont encore accusées de sorcellerie aujourd'hui. En effet, la chasse aux sorcières est encore d'actualité dans certains pays.
C'est le cas en Arabie Saoudite, où des personnes se voient reprocher des faits de sorcellerie et, après des procès expéditifs, sont finalement exécutées. On cite ainsi le cas récent d'une jeune femme décapitée pour ces raisons.
De telles accusations seraient souvent lancées à l'encontre de personnes voulant simplement exprimer leur opinion ou contester la religion en place.
Dans de nombreux pays africains, comme le Cameroun, la Tanzanie, le Congo ou encore le Kenya, la croyance en la sorcellerie est attestée. Pour la seule année 2013, plus de 750 femmes, accusées d'être des sorcières, auraient ainsi été tuées en Tanzanie.
Par ailleurs, on cite de nombreux cas d'"enfants sorciers" qui, en Afrique, sont maltraités et rejetés par leurs parents, sous prétexte qu'ils se livreraient à des pratiques de sorcellerie.
En Papouasie-Nouvelle-Guinée, de nombreuses femmes sont accusées de pratiquer la magie noire ou d'être des sorcières. Plusieurs d'entre elles ont été assassinées de manière atroce ou lynchées par la foule, qui les accusait d'avoir provoqué des maladies ou d'autres désastres.
Mais les "sorcières" ne sont pas toujours maltraitées. Ainsi, en Roumanie, depuis la chute du communisme, de nombreuses femmes ont revendiqué leur pratique de la sorcellerie. Exploitant la crédulité de leurs clients, elle monnayaient ainsi leurs prétendus dons et étaient même devenues les stars d'émissions populaires.
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