Nous faisons de la religion romaine une religion d'État, en oubliant presque qu'il existait aussi un culte domestique et privé dans la vie quotidienne de l'Urbs (« ville » dans la Rome antique). Dans le film Gladiator, le héros Maximus rend grâce aux dieux après sa victoire sur les barbares et il leur demande de protéger sa femme et son fils. Scène totalement inédite dans l'histoire du cinéma, elle est visiblement proche de la réalité décrite par l'historien John Scheid dans son dernier ouvrage. Faut-il distinguer sphère et cultes publics et sphère et cultes privés ? L'individu, détaché du groupe, rend-il un culte individuel ? Peut-on avoir une prédilection sentimentale et personnelle pour une divinité ? Les Romains croyaient-ils au salut éternel ?
L'invité : Ancien directeur d'études à l'École pratique des hautes études et professeur émérite au Collège de France, John Scheid est l'auteur d'un grand nombre d'ouvrages de référence dont La religion des Romains ou encore Les dieux, l'État et l'individu et La tortue et la lyre. Il vient de publier aux éditions du Cerf Les Romains et leurs religions : la piété au quotidien (329 pages, 24 €).
À lire aussi :
"Dionysos, le dieu sauvage de la Grèce antique" : http://bit.ly/40GuZEp
"Caligula, l’empereur qui voulait être un dieu" : http://bit.ly/3GdmYOY
view more