Le liquide cérébrospinal est, comme son nom l’indique, un liquide au contact du cerveau et de la moelle épinière. Ce liquide est produit par des cellules bien spécifiques présentes au sein des ventricules cérébraux. Plus que d’apporter une protection mécanique en absorbant et en amortissant les mouvements et les chocs qui risqueraient d'endommager le cerveau, le liquide cérébrospinal joue également un rôle particulièrement important dans bien d’autres fonctions, comme c’est le cas dans l’élimination des déchets. En effet, la circulation de ce liquide qui entoure le cerveau et la moelle épinière apparaît comme la parfaite solution de collecte des déchets liés à l’activité métabolique cérébrale. Des déchets potentiellement nocifs pour le tissu cérébral qui doivent absolument être éliminés. Car une réduction de l’élimination de ces déchets a notamment pu être associée au vieillissement et au déclin cognitif, et a même été proposée comme marqueur de la présence de certains troubles neurologiques tels que la maladie d'Alzheimer. Le flux du liquide cérébrospinal pourrait donc apparaître comme essentiel pour le bon fonctionnement et la bonne santé du cerveau. Or s’il est assez bien établi que le flux de ce liquide peut être modulé par la respiration et l’activité cardiovasculaire, les mécanismes cérébraux précis permettant la circulation du liquide cérébrospinal restent encore bien mystérieux. C’est pour tenter de savoir si l’activité même du cerveau pouvait avoir un impact sur cette circulation que des chercheuses et chercheurs étatsuniens de l’université de Boston ont mené une étude dont les résultats ont été publiés en mars 2023 dans les pages de la revue scientifique Plos biology.
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