Du discret « atchii » au tonitruant « atchaaa » en passant par le plus classique « atchoum », les éternuements ont sensiblement tous la même fonction. Mais, d’une personne à une autre, le son produit par l’éternuement peut être très différent. Cela va dépendre notamment de l’anatomie de l’individu, de son niveau d’encombrement et de la raison de l’éternuement.
Le processus d’éternuement
L’envie d’éternuer résulte d’une irritation de la muqueuse nasale par des agents jugés comme pathogènes ou par un corps étranger. Lorsque les cellules situées dans les cavités du nez identifient des microbes, des poussières ou des substances allergènes, elles envoient un signal nerveux jusqu’au cerveau. Celui-ci déclenche une réponse automatique qui va activer les muscles de la poitrine, de l’abdomen et du diaphragme. Le but est d’expulser rapidement de l’air par le nez pour éliminer le corps étranger ou les microbes. Une partie de l’air envoyé passe aussi souvent par la bouche.
Ce qui peut entrainer des éternuements différents
En premier lieu, la structure individuelle du nez, de la gorge et des poumons influence aussi bien la force de l’éternuement que le son produit. Plus la capacité pulmonaire est importante, plus le volume d’air transitant par les voies ORL est élevé, et plus l’éternuement est sonore. Un diaphragme très musclé ou entrainé, par exemple par des exercices de chant ou de yoga, pourra également induire un éternuement plus rapide, ce qui provoquera une modification du son émis.
Si les cordes vocales se ferment durant l’éternuement, la note produite par l’air sera différente. En fonction de la position de la langue et de la bouche durant cet acte réflexe, les syllabes prononcées seront variables. En outre, selon que l’air prend plutôt le chemin du nez ou de la gorge, il ne va pas faire intervenir les mêmes zones de résonnance. L’éternuement sera très différent entre une personne qui éternue la bouche grande ouverte, et une autre qui la garde fermée.
Il faut aussi considérer le niveau d’encombrement nasal, susceptible d’ajouter des bruits divers à l’éternuement lorsque le mucus est expulsé en même temps que l’air. Si le cerveau perçoit une irritation continue ou que les nerfs sont trop sollicités, par exemple en réaction à une exposition soudaine au soleil, les éternuements peuvent se produire plusieurs fois d’affilée.
Peut-on modifier son éternuement ?
Il est possible d’agir quelque peu sur le bruit de son propre éternuement. En pinçant le nez ou en fermant la bouche, l’on modifie le passage de l’air et réduit l’amplitude sonore que produit l’éternuement. Mais ce réflexe reste involontaire et naturel, il est donc assez difficile de le moduler. C’est même contre-indiqué puisque l’éternuement vise justement à expulser les substances présentes dans les cavités nasales à travers un flux d’air non contrôlé.
Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
view more