Il suffit de s’attarder sur le visage de quelques inconnus pour remarquer à quel point les nez peuvent être différents les uns des autres. Leur taille, en particulier, varie considérablement au sein d’une même population. Cette caractéristique dépend principalement de disparités génétiques.
Le rôle des gènes dans la formation du nez
Lorsque l’on compare le nez de deux personnes, l’on peut émettre des considérations sur leur largeur, leur longueur, mais aussi leur proéminence au niveau du pont nasal et leur forme de narine. Toutes ces informations qui rendent un nez unique découlent en partie du matériel génétique de l’individu. Plus précisément, elles sont liées à la façon dont l’ADN code le développement du cartilage du nez, qui lui confère sa taille.
Une étude de 2016 a mis en évidence quatre gènes particulièrement impliqués dans la formation du nez des populations d’Europe. La largeur des ailes du nez serait donc déterminée par les gènes GLI3 et PAX1. Le gène DCHS2, lui, concerne la présence d’une extrémité plus ou moins pointue. La largeur du nez tiendrait davantage à l’expression du gène RUNX2. Ces découvertes expliquent pourquoi il est courant de retrouver la même taille et forme de nez au sein d’une même famille, et ce sur plusieurs générations d’affilée.
Au sein de l’héritage génétique figurent aussi des particularités liées aux groupes ethniques de nos ancêtres. Par exemple, l’évolution a favorisé la présence de nez plus larges et plus plats en Afrique ou en Asie de l’Est. Les peuplades du Moyen-Orient et d’Europe ont plus souvent des nez longs et étroits. Bien sûr, la génétique ne fait pas tout : la taille du nez résulte d’une interaction complexe entre l’expression de l’ADN et des facteurs environnementaux variés.
Le poids de l’environnement sur la taille du nez
Il a fallu des dizaines de milliers d’années d’évolution pour parvenir au nez qu’arborent les individus du 21ème siècle. L’environnement a pesé dans la sélection naturelle, en privilégiant par exemple les nez longs et étroits dans les zones au climat sec et froid. En effet, l’air passant dans un nez allongé a davantage le temps de se réchauffer et de se charger en humidité avant d’atteindre les poumons. Inversement, les momies égyptiennes témoignent que les nez larges étaient plus répandus et mieux adaptés sous le climat nord-africain.
Les Tibétains, quant à eux, présentent une forme de nez avec des ailes bien détachées qui pourrait favoriser l’oxygénation dans un environnement où l’air est moins dense. Au-delà de ces particularités, il ne faut pas oublier que les préférences esthétiques ont également influencé les rapports sexuels entre humains, et favorisé l’émergence de tel ou tel nez en fonction des époques.
Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
view more