Avez-vous déjà vu un bébé se contorsionner dans tous les sens, mettre son pied derrière sa tête ou pratiquer le grand écart sans effort ? La souplesse des jeunes enfants est surprenante, mais pas inutile. Elle leur permet notamment de naitre et de grandir en toute sécurité.
Le développement physiologique du nourrisson
Chez les bébés, le développement des muscles et des osseux se produit très rapidement. Relativement faibles à la naissance, les muscles gagnent en force et en coordination pendant les premiers mois de vie, afin de favoriser des compétences motrices comme la tenue en position assise ou la marche. Plus un muscle se développe, moins il tend à être souple car il gagne en rigidité.
Les os des bébés, quant à eux, ne sont pas tout à fait similaires à ceux des adultes. Ils contiennent du cartilage de croissance, une substance souple et élastique. Celle-ci contribue à réduire les risques de fracture en conservant une certaine flexibilité de l’os. Lors de l’accouchement, la malléabilité du crâne de bébé est essentielle pour qu’il puisse légèrement se déformer lors du passage entre les os du bassin de la mère. Il va ensuite se souder progressivement dans les mois suivant la naissance.
Au fur et à mesure que l’enfant grandit, le cartilage présent dans les os se transforme et durcit, par un processus appelé ossification. Après la puberté, l’adolescent dispose d’os complets et robustes, qui ne peuvent plus du tout se plier.
L’importance de deux protéines pour la souplesse de bébé
Présent dans le tissu conjonctif, qui soutient les autres tissus de l’organisme, le collagène s’avère abondant chez le bébé. Il assure une plus grande flexibilité des tissus qui peuvent s’étirer ou se contracter aisément par rapport à ceux d’un adulte.
L’élastine, une autre protéine constitutive des tissus, dispose d’un ratio élevé dans les muscles et ligaments des nourrissons. Elle permet aux tissus de reprendre leur forme après l’étirement. Elle favorise donc la souplesse du corps et la capacité de l’enfant à se mouvoir sans contrainte. La flexibilité articulaire est également importante lors de l’accouchement, pour que le nourrisson puisse s’extraire du corps maternel en étirant ses propres membres.
La présence de ces deux protéines œuvre en faveur de l’exploration motrice du bébé, indispensable à son autonomie future et à sa survie. Avec le temps, la composition des tissus se modifie, amenant une perte de souplesse de façon naturelle chez l’adulte.
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