Le processus permettant au corps de réguler sa chaleur interne s’appelle la thermorégulation. Par le biais de différents systèmes biologiques, l’organisme peut produire de la chaleur pour contrer les effets de l’environnement, mais aussi pour optimiser son combat contre les microbes.
Les mécanismes qui produisent de la chaleur
L’un des moyens les plus basiques de produire de la chaleur pour le corps est d’utiliser les nutriments qu’il ingère par voie digestive. Lorsque des protéines, des lipides et des glucides transitent dans l’estomac et les intestins, des réactions métaboliques se produisent. Elles aident à décomposer les molécules pour en retirer les éléments vitaux. Ces réactions libèrent une certaine quantité d’énergie, elle-même convertie en chaleur. Vous le remarquez sans doute lorsque vous mangez beaucoup : votre corps semble gagner quelques degrés de plus.
Un deuxième mécanisme permet à l’organisme de produire du chaud. Il se produit surtout en cas de température extérieure basse. La thermogénèse musculaire se déclenche alors sous la forme de frissonnements, des contractions rapides des muscles qui génèrent de la chaleur en augmentant le métabolisme. La thermogénèse peut aussi se dérouler sans frissons. Elle ne dépend alors pas de l’activité musculaire, mais de réactions qui ont lieu dans le tissu adipeux. Les graisses dites brunes et beiges sont capables de convertir de l’énergie fournie par les aliments en chaleur. Les tissus bruns, plus particulièrement, contiennent des protéines nommées thermogénines. Elles incitent les cellules à produire de la chaleur au lieu de la stocker sous forme énergétique. Les nourrissons ont une proportion importante de graisse brune, qui les aide à maintenir une température corporelle suffisante.
Un troisième mécanisme, la fièvre, induit la production de chaleur massive. C’est une réaction immunitaire face à une infection ou une maladie. Le corps libère alors des substances pyrogènes, lesquelles agissent sur l’hypothalamus. Ce centre de régulation général module le point de consigne : la température corporelle augmente afin d’aider à la destruction des agents pathogènes.
Le métabolisme de base et ses variations
Tout individu dispose de son propre métabolisme de base. Il s’agit d’un nombre en calories qui définit ce dont le corps a besoin, au minimum, pour assurer ses fonctions vitales. Plus ce métabolisme est élevé, plus les cellules brûlent de calories, plus elles génèrent de chaleur. Pour cette raison, les personnes ayant une masse musculaire importante ont tendance à avoir plus facilement chaud que celles qui ont un poids faible. Mais les personnes qui présentent un taux de graisse élevé ne bénéficient pas de cet atout, la graisse consommant moins de calories que les muscles.
Les hommes sont également avantagés sur cet aspect, avec un métabolisme de base généralement plus élevé. L’avancée en âge peut modifier le métabolisme, notamment à cause de la perte musculaire et de bouleversements hormonaux.
Le rôle majeur des hormones
La thermorégulation dépend en grande partie des hormones libérées dans l’organisme. La thyroxine, par exemple, est produite par la glande thyroïde. Aussi appelée T4, elle accroit le métabolisme et améliore la production de chaleur en influençant la vitesse d’utilisation de l’énergie par les cellules.
L’adrénaline, produite dans les glandes surrénales, stimule quant à elle la thermogénèse en permettant la dégradation plus importante du tissu graisseux. Elle peut également provoquer des frissonnements en réaction au stress ou au froid.
En cas de perturbation hormonale, la qualité de la thermorégulation est affectée. C’est ce qui se produit lors d’une hypothyroïdie ou d’une hyperthyroïdie.
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