Parfois décrié, parfois encensé, l’acte masturbatoire s’observe naturellement chez tous les mammifères. Il est particulièrement développé chez les primates dont l’être humain fait partie. La masturbation a été accusée de provoquer de nombreuses maladies telles que la surdité ou la stérilité. L’on sait aujourd’hui qu’elle ne déclenche aucune pathologie. Ses effets sur le cerveau sont au contraire plutôt bénéfiques.
Les zones cérébrales activées
Durant la masturbation, plusieurs zones du cerveau s’activent, avec des conséquences multiples.
Le système limbique, impliqué dans la régulation des émotions et le ressenti du plaisir, est fortement stimulé. Incluant l’amygdale et l’hippocampe, il traite notamment les souvenirs associés au plaisir sexuel. C’est lui qui va permettre de booster l’excitation en ramenant à la mémoire les souvenirs de rapports sexuels passés ou d’expériences érotiques plaisantes.
L’hypothalamus, lui, régule les comportements sexuels. Il favorise la libération d’hormones qui influencent la libido : oestrogènes et progestérone chez la femme, testostérone chez l’homme. C’est également l’hypothalamus qui consolide le désir et améliore la lubrification ou l’érection durant la masturbation.
Le cortex préfrontal est responsable du jugement moral et de la prise de décision. Si la personne qui s’adonne à la masturbation ressent une pression négative envers cette pratique, le cortex peut moduler son désir et limiter sa capacité à vivre correctement l’expérience sexuelle.
L’aire tegmentale ventrale, liée au circuit de la récompense, libère de la dopamine durant la masturbation. Ce neurotransmetteur est associé au plaisir et à la motivation. Il renforce le sentiment de satisfaction sexuelle et l’envie de réitérer l’expérience.
Le noyau accumbens, également rattaché au circuit de récompense, est activé lors de la libération de dopamine. Il renforce les comportements rattachés à la sensation de plaisir, dont la masturbation.
L’insula est une région du cerveau qui traite les émotions et les perceptions corporelles. Elle aide à intégrer les différentes sensations physiques du plaisir sexuel en association avec la réponse émotionnelle. Lorsque la masturbation est vécue dans un contexte positif, elle encode ce rapport en liant les sensations génitales de plaisir à des émotions agréables.
Les bénéfices de la masturbation pour le cerveau
Grâce à l’activité finement synchronisée de toutes les zones cérébrales, la masturbation exerce des bienfaits avérés pour le cerveau. La libération d’endorphines contribue à soulager le stress et à produire une sensation de bien-être. Cet effet relaxant est à la fois recherché pour améliorer la qualité du sommeil, mais aussi pour bénéficier d’un état de concentration supérieur. En outre, la quête de plaisir étant achevée et soulagée par la masturbation, le cerveau se montre plus disponible pour réaliser d’autres tâches.
Il a également été avancé que les pratiques masturbatoires renforçaient le sentiment d’attachement grâce à la libération d’ocytocine. Elles ne sont donc pas du tout incompatibles avec la vie de couple.
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