Dans le 6e arrondissement de Paris, une petite rue pavée à deux pas de la mairie. On pousse une très lourde porte en bois. Pascal Greggory nous reçoit quelques semaines après la sortie d'Un beau matin de Mia Hansen-Love chez lui, un espace dans lequel il vit depuis trente-cinq ans et qui lui ressemble : « secret, isolé, avec une vue sur la ville, une ouverture ».
Le comédien âgé de 68 ans évoque son enfance dans le 16e arrondissement à Paris dans une famille bourgeoise protestante, son intérêt très jeune pour les déguisements, ses débuts à 12 ans à l'opéra, son rapport autodidacte à la culture, ses sorties au New Jimmy's, la boîte de Régine boulevard du Montparnasse, puis au Palace, sa peur du vieillissement, sa passion pour la photographie et l'art africain, sa visite surprenante chez Michel Houellebecq... Il revient aussi longuement sur ses rencontres déterminantes avec André Téchiné, Eric Rohmer et Patrice Chéreau et comment elles ont modelé son travail d'acteur : « Rohmer ne nous faisait pas jouer, on était ce qu'on était. Il ne cherchait pas la performance, il fallait lire les mots, il était très vigilant avec ses phrases. Chéreau, lui, m'a appris à être extrêmement libre, à proposer le plus de choses possibles. Tout ce qu'on faisait de mauvais était constructif. »
Depuis quatre saisons, la productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.
Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)
préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène Benlachtar
Réalisation : Guillaume Girault
Musique : Gotan Project
Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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