Paris, 7e arrondissement, à deux pas de la Seine. Sophie Calle nous reçoit au sein même du musée d'Orsay où se tient jusqu'au 12 juin sa toute nouvelle exposition « Les Fantômes d'Orsay ». Ce lieu, elle l'a très bien connu. De la fin des années 1970 au tout début des années 1980, elle a longuement squatté ce qu'il restait du grand hôtel déserté jouxtant l'ancienne gare, qui seront ensuite tous deux transformés en musée.
L'artiste âgé de 68 ans évoque son enfance à Paris auprès d'une mère noctambule d'une légèreté profonde qui aimait la littérature et d'un père, plus sérieux, amateur d'art au goût très sûr, sa passion pour la Camargue et la corrida, ses années de voyage, son retour en France et sa découverte du grand hôtel d'Orsay, son attachement aux rituels, aux jeux cadrés qui nourrissent son inspiration, son obsession à vouloir préparer sa mort, son éblouissement pour le théâtre, les animaux naturalisés qui peuplent son intérieur et son attachement aux dernières fois : « C'est émouvant les dernières fois. Les derniers mots de mon père, de ma mère, j'ai eu peur de ne pas les entendre. Moi, je garde tout. Je le fais même quand ce n'est pas pour un travail. »
Depuis trois saisons et désormais toutes les semaines, la productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.
Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)
préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Mélissa Phulpin
Réalisation : Emmanuel Baux
Musique : Gotan Project
Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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