Mourir pour mieux vivre: Rom 6
Le message de l’Évangile présente un paradoxe étonnant. Il promet la vie mais non sans passer par le couloir de la mort. Non pas cette mort qui arrive au bout de la vie, mais la mort passée, cette mort en Jésus-Christ à la croix qui nous est arrivée alors que nous n’existions pas encore. Bon je sais, c’est un peu bizarre, mais c’est comme ça que ça fonctionne. Vous pigez?
Dans le chapitre 6 de sa lettre aux Romains l’apôtre Paul s’efforce de convaincre les chrétiens de Rome qu’ils sont morts en J-C en utilisant trois arguments :
- Ils sont baptisés en sa mort, donc noyés,
- Ils sont ensevelis en sa mort, donc enterrés
- Ils sont crucifiés avec lui, donc sa mort, donc cloués à la croix
On ne peut pas mourir plus que mourir de ces trois manières. Nous sommes morts, morts et morts. À première vue, ça semble une très mauvaise nouvelle. Mais si on saisit bien l’argumentaire de l’apôtre, on découvre que c’est précisément parce que nous sommes morts à notre condition de pécheur en Adam de toutes les manières possibles que l’on est de ce fait admissible à la résurrection des morts pour obtenir une nouvelle sorte de vie en Jésus-Christ. Ok là ça devient une bonne nouvelle.
L’insistance sur l’affirmation de notre mort en Adam tient du fait que Paul voulait démontrer que même si cette vie adamique est encore pour peu de temps la réalité dominante des chrétiens de Rome, ce n’est plus ainsi que Dieu les regarde. Il les regarde comme morts au péché (à la condition pécheresse) et vivant pour Lui.
En Jésus, tu n’as plus de passé adamique mais un avenir christique. Comme l’adulte qui ne peut plus revivre son enfance, ainsi tu ne peux plus revenir en arrière car ton passé est enseveli et crucifié par le baptême en sa mort. Tu n’as plus de passé mais une destinée éternelle. Si donc la mort n’a pu le retenir, elle ne retiendra pas non plus car ta vie en Christ.