March 26, 2022 at 8:30 pm: thousands of cities around the globe participated in the Earth Hour and turned off the lights. Monuments, cities, companies, but also citizens. I usually don’t like “one day commemorations” or “awareness days”, and I explain again why in this episode. But talking to Fred, the ecologist per excellence, changed my perception of this global event. All my questions and thoughts are waiting for you in this episode.
A good opportunity for you to hear about global warming, about individualism, about citizen’s behaviours, and ecology in general.
As promised in the episode, here’s the video about the “Pêcheurs d’énergie” I talked about. Enjoy! https://www.youtube.com/watch?v=2yRWFxrbYnA
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Read below the transcription of this episode. The translation is available for free on www.frenchcarte.com
Earth Hour, ou “L’Heure de la terre” en français. À l’heure où vous écoutez cet épisode, en tout cas si c’est en 2022, l’Heure de la Terre sera passée. Oui… parce que cette année, c’est le 26 mars 2022, à 20h30.
Si vous avez écouté les derniers épisodes de French To Go, et notamment sur la Saint Valentin et la Journée internationale des droits de la femme, vous savez que je ne suis pas une grande fan des journées commémoratives, des grandes initiatives internationales qui se limitent à une journée (ici une heure) pour mettre sur le devant de la scène un sujet important. Mettre sur le devant de la scène, ça veut dire mettre quelque chose en évidence, en priorité dans les informations quotidiennes.
Si vous avez écouté l’épisode sur la journée internationale des droits de la femme, vous savez aussi que cela ne veut pas dire que le sujet ne me tient pas à coeur, n’est pas important a mes yeux. (Tiens, deux expressions imagées avec des mots du corps : tenir à coeur, être important aux yeux de quelqu’un, vous l’avez compris, ça veut dire être très important). C’est peut-être justement parce que le sujet est important que je n’aime pas les manifestations comme “l’Heure de la terre”. Parce que pour moi, les sujets concernés, ici la lutte contre le réchauffement climatique, ne doivent pas être réduits à une journée de sensibilisation.
Mince alors… ça en fait des mots compliqués ! Bon, je m’explique : lutter, ça veut dire se battre, comme dans une guerre, un combat, ou bien agir pour que quelque chose s’arrête comme quand on lutte contre la famine dans le monde, contre la pauvreté, contre l'inégalité entre les hommes et les femmes. Le réchauffement climatique ? Et bien “réchauffement” vient de “chaud” (le contraire de froid) et “climatique” vient de “climat” (le temps qu’il fait, la météo). Donc le réchauffement climatique, c’est comme ça qu’on appelle tous les phénomènes de ces dernières années, de ces dernières décennies, en ce qui concerne le climat. Et enfin, “sensibiliser”, ça veut dire rendre les personnes sensibles à un sujet, les intéresser à ce sujet, leur faire prendre conscience des problèmes.
Mais bon, revenons-en à notre “Heure de la Terre”. En fait je vous parle de ça pour deux raisons. La première, c’est que cette manifestation est toujours impressionnante, surtout dans les grandes villes. La deuxième est que j’ai un peu changé d’avis sur cet événement mondial… grâce à Fred, l'écolo de service (quand on parle de quelqu’un en disant qu’il est le ….de service, ça veut dire que c’est la personne vers qui on se tourne, à qui on parle quand on s’intéresse à un sujet).
Commençons, si vous le voulez bien, par la première raison - la formule “si vous le voulez bien” est tout à fait inutile ici puisque c’est moi qui enregistre le podcast et donc c’est moi qui décide de quoi je parle et dans l’ordre que je veux.. mais bon, ça fait plus “classe”, vous ne trouvez pas ?
Donc ma première raison : c’est impressionnant. Oui, l’Heure de la Terre est un événement impressionnant, pour les yeux et dans l’idée. Pour ceux d’entre vous qui ne savent pas (ou plus trop) de quoi je parle, l’Heure de la Terre, c’est un événement mondial, qui a commencé en Australie il y a 15 ans ans, et qui consiste à éteindre toutes les lumières inutiles pendant une heure dans le monde entier. Donc le samedi 26 mars 2022 à 20h30, des milliers de villes dans le monde ont joué le jeu, ça veut dire ont participé à cet événement. De manière symbolique, les grands monuments sont éteints pendant une heure. En France, je parle de la Tour Eiffel, de l’Arc de Triomphe, de l’église du Sacré Coeur, de l’Opéra Bastille, de l’Hôtel de Ville de Paris.
Dans le monde, je peux vous citer l’Empire State Building à New York, les grandes pyramides en Egypte, le Colisée de Rome, le Big Ben à Londres, l’Acropole d’Athènes… Alors, ça en jette (“ça en jette”, c’est une expression en français familier, pour dire que ça impressionne). Voir tous ses monuments qui sont d’habitude très éclairés, très illuminés la nuit… les voir plongés dans le noir pendant une heure (oui, on utilise l’expression “être plongé dans le noir” - ou dans l’obscurité - pour dire qu’on a soudain plus de lumières du tout).
Donc c’est impressionnant et comme tout ce qui impressionne, ça fait réfléchir. Peut-être pas pour longtemps, mais ça fait réfléchir quand même (j’en parlerai plus dans la deuxième partie de cet épisode).
Mais pour être honnête avec vous, ce qui m’impressionne le plus c’est la participation des citoyens. Parce que l’Heure de la Terre, ce n’est pas juste un événement organisé par et pour les grandes villes du monde, les grandes entreprises du monde, mais bien pour tous les citoyens. Et donc chacun à son échelle, ça veut dire chacun à son niveau, dans les limites de ce qu’il peut faire… donc chacun à son échelle peut participer à cet événement mondial et éteindre pendant une heure les lumières et appareils électriques chez lui. Et ça, ça m’impressionne beaucoup. Pourquoi ? Parce qu’en général, soyons honnêtes, les gens sont très individualistes, égoïstes. On est tous d’accord avec la cause, le problème du réchauffement climatique, le besoin de respecter notre environnement, mais quand ça nous implique vraiment, quand ça a une incidence, un effet, une conséquence sur notre vie au quotidien, notre vie de tous les jours… Là, c’est moins drôle, moins évident. C’est tout de suite plus compliqué. Limiter l’utilisation de la voiture ? Oui, bien sûr, c’est important. Mais faire du covoiturage ? Moi ? Prendre les transports en commun ? Moi ? Heu… ben… Vous le savez comme moi, on se trouve toutes les bonnes excuses du monde.
Bref, ce que je veux dire par là, c’est qu’en voyant le nombre de citoyens qui participent à cet événement, à leur échelle comme je disais, c’est-à-dire en éteignant les lumières chez lui pendant une heure, ça m'impressionne. Ça veut dire qu’ils sont capables de faire un grand retour en arrière - à l'époque où l’accès à l’électricité n’était pas du tout une évidence, n’était pas aussi simple qu’aujourd’hui. Les citoyens sont capables de se priver, de sortir du luxe de l'électricité - même si c’est juste pendant une heure, de mettre de côté leurs privilèges, et donc - on l'espère tous - de comprendre à quel point ils sont privilégiés le reste de l'année.
Je fais une toute petite parenthèse “vocabulaire” - parenthèse que j’aurais dû faire il y a quelques minutes déjà, parce que je ne peux honnêtement pas enregistrer un épisode sur ce thème sans vous donner quelques mots importants en français : la lumière (ça, vous connaissez), éteindre, ça veut dire mettre sur “off” et vous entendrez parfois “éteignez, éteignent”. Allumer, au contraire, veut dire mettre sur “on”.
Fin de la parenthèse. Je voudrais maintenant vous parler de la deuxième raison pour laquelle je fais cet épisode sur l’Heure de la Terre. Comme je le disais, c’est parce que j’ai changé d’avis sur cet événement grâce à Fred, mon copain de Strasbourg. Avant d’en discuter avec lui, je pensais que cette “Heure de la Terre” était surtout un grand événement médiatique, comme un événement culturel mondial mais sans réelles retombées, conséquences, impacts, influences sur le sujet du réchauffement climatique. En tout cas, pas à long terme. Quand j’ai abordé la question avec Fred, j'étais sûre qu’il serait du même avis que moi.
Je vous rappelle, si vous l’avez oublié, que Fred est “l’écolo de service”, un grand écologiste, l’écologiste par excellence : il se déplace à vélo, trie ses déchets, privilégie les vacances en montagne et pas les grands voyages en avion à l'autre bout de la terre. Il mange bio et local… Bref, s’il y avait une médaille pour les meilleurs écologistes du quotidien, il en aurait toute une collection. Et en général il est assez sceptique par rapport à toutes les grandes manifestations mondiales qui mettent un problème sur le devant de la scène pendant une heure, un jour, une semaine pour ensuite passer à autre chose.
Et bien là, il m’a vraiment surprise. Il m’a dit qu’il était d’accord avec moi sur le fait que éteindre les lumières et débrancher les appareils électriques pendant une heure n’allait pas inverser, résoudre le réchauffement climatique. Un citoyen lambda, ça veut dire un citoyen comme les autres, peut difficilement comprendre l’impact de sa consommation individuelle d'électricité sur le climat de la planète.
Mais, et c’est là où l’opinion de Fred m’a intéressée : “l’Heure de la Terre” va lui permettre de prendre conscience, de comprendre quelque chose. Quoi ? Et bien, tout d’abord, qu’en éteignant les lumières inutiles, en débranchant les appareils électriques inutilisés, même pendant une heure, il va pouvoir réaliser qu’il n’en a pas forcément besoin. Qu’il peut très bien vivre sans la lampe qu’il laisse d’habitude allumée dans l'entrée. L’Heure de la Terre permet de sensibiliser les gens à l'économie d'électricité, pas simplement d’un point de vue financier (bien que de nos jours, ça a aussi de l’importance), mais aussi et surtout parce qu'on n'en a pas besoin tout le temps. L'électricité est essentielle aujourd’hui, mais elle n’est pas indispensable à tout moment. Et pas partout.
Alors, c’est vrai, une heure pour lutter contre le changement climatique, c’est un geste symbolique. Mais ça fait quand même 15 ans que ça dure. Et tous les ans, de plus en plus de citoyens y participent. Ils voient dans cet événement la possibilité de retourner aux sources, de réfléchir sur leur vie de tous les jours.
Parfois, on n’a pas conscience d’un problème. On découvre le problème quand quelqu’un nous le montre. Concrètement. Parler de réchauffement climatique, de gaspillage des ressources naturelles, ce n’est pas quelque chose de concret pour un citoyen, dans son quotidien. Il faut donc ramener le problème à son échelle.
Je me souviens d’un groupe, dans les années 2010, qu’on appelait “Les pêcheurs d’énergie”. Dernièrement, d’autres groupes ont pris le relais, ça veut dire continuent le travail des précédents. Le deuxième groupe est appelé “Lights Off”. Donc “Les pêcheurs d’énergie”, c’était un groupe “révolutionnaire”, on va dire. Pourquoi ? Parce que leur action se passait la nuit. Et que faisaient-ils ? Eh bien, ils marchaient tout simplement dans les rues et éteignaient (du verbe éteindre, mettre sur off) les enseignes lumineuses des magasins. Vous savez, ces panneaux, ces néons ou sont écrits les noms des magasins, en centre-ville mais aussi dans les banlieues, et qui restent allumés toute la nuit… Honnêtement, avant de voir la vidéo sur YouTube (je vous mets le lien dans le descriptif), je n’avais jamais fait attention à ça, je n’avais jamais réfléchi au fait que les néons des magasins restent souvent allumés toute la nuit. Il faut dire que je n’ai jamais habité en centre-ville, sauf à Paris dans un petit quartier. Alors je n’ai jamais vraiment été sensibilisée à la question de la “pollution lumineuse” (quand il y a trop de lumières inutiles). Et ce mouvement “les Pêcheurs d'énergie" ou les “Lights Off” m’ont ouvert les yeux, m’ont fait réaliser à quel point on ne se rend pas compte de l'électricité qui est gâchée, qui est dépensée pour rien, qui est perdue. Pour qui est-ce que c’est important de voir le nom d’un magasin à 3 heures du matin ? Ne pourrait-on pas économiser cette électricité toutes les nuits ? Toute l’année ? Tous les ans ? Ne devrait-on pas obliger les magasins à éteindre leurs enseignes après une certaine heure ?
Je vous laisse avec ces questions… et vous laisse le choix d’y réfléchir en français ou dans votre langue maternelle. Peu importe… Mais faites-moi plaisir, réfléchissez-y !
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