Let’s talk about holiday family dinner, and let’s be honest: it can be a nightmare sometimes to choose the right guests and be sure everything goes smoothly. The three holidays of this week - Easter, Ramadan and Passover, are a good opportunity to play a game together, and think about how to get out of a complicated and sensitive situation. Are you up to play with me? Listen to episode 49 and leave your choice on social media or send it to me by email.
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Alors, en ce dimanche 17 avril 2022, je commence cet épisode en vous souhaitant à tous une bonne fête… enfin, je ne devrais pas dire à tous. Mais si vous êtes catholiques, protestants, musulmans ou juifs, vous fêtez tous une fête en ce moment. Donc joyeuses Pâques pour les chrétiens, Ramadan mubarak pour les musulmans et bonne fête de Pâque (hag sameah) pour les Juifs.
Et non, je ne vais pas vous parler de religion aujourd’hui mais plutôt de ce qui réunit les trois fêtes du moment, dans ces trois religions : les repas de famille.
Et en fait, je vais faire un petit jeu avec vous. Ce jeu est inspiré d’une activité que je fais régulièrement dans mes cours de français et qui a toujours beaucoup de succès, peu importe si mes étudiants sont de faux débutants, de niveau intermédiaire ou avancé. La discussion est plus riche au niveau avancé mais tout le monde a toujours quelque chose à dire.
Et donc, cette activité parle de repas de famille, et elle plaît parce que ça touche tout le monde. Que vous adoriez ça, comme ma copine Caroline, dont je vais vous parler un peu plus loin dans cet épisode, ou que vous aimeriez bien pouvoir y échapper, c’est-à-dire refuser d’y participer, comme Céline, ma copine de Bordeaux. Tout le monde assiste à des repas de famille, plus ou moins régulièrement.
Dans ce jeu qu’on va faire ensemble, là, en direct si on peut dire, bien que vous écoutez peut-être cet épisode en septembre 2022 ou en mars 2024. Imaginez la situation suivante : vous organisez un repas de famille pour une fête. Vous faites la liste des invités proches, ça, c’est facile. Vous arrivez à un certain nombre d’invités et il vous reste encore deux places. Plus que ça, ce serait vraiment trop compliqué. Il faudrait rajouter une table, mais comme il n’y a pas de place, la table supplémentaire serait éloignée des autres. Bref, impossible. Vous avez deux places de libre. Un point, c’est tout. Et vous avez d’autres personnes qu’on vous demande d’inviter, ou que vous vous sentez obligés d’inviter.
Ah… ça commence. On vous DEMANDE… et vous vous sentez OBLIGÉS… Vous avez six ou sept, ou peut-être même huit personnes, sur le côté de votre liste officielle. Mais comme je l’ai dit, seulement deux places. Comment choisir ? Par affinité ? (par affinité, ça veut dire en fonction de vos goûts, de vos centres d’intérêt communs, parce que vous vous entendez bien avec ces personnes) ? Par sentiment du devoir ? Par obligation ? Par respect ?
Voici donc notre jeu. Je vais vous parler de différentes personnes et vous allez choisir les deux personnes que vous inviteriez. Ce serait d’ailleurs super sympa si vous pouviez partager votre choix, au final, dans les commentaires du podcast ou sur Facebook ou Instagram (je vous mets les liens dans le descriptif). Vous allez voir, ce n’est pas toujours évident. Allez, c’est parti.
Commençons par les personnes qu’on vous demande d’inviter. La première, c’est la nouvelle petite amie de votre fils ou petit-fils (adaptez à votre situation). Ils se connaissent depuis deux semaines seulement mais ils sont follement amoureux l’un de l’autre. Vous avez même entendu parler de mariage (soit dit en passant, ça vous inquiète un peu, parce que prendre la décision de se marier après seulement deux semaines, c’est sacrément tôt - sacrément, ici, veut dire vraiment). Personnellement vous ne l’avez encore jamais rencontrée, mais vous avez entendu dire qu’elle est plutôt bavarde, qu’elle a une opinion sur tout, elle monopolise souvent la conversation (ça veut dire qu’elle est la seule à parler) et elle parle un peu trop d’elle (en tous cas, aux goûts de ceux qui l’ont rencontrée).
Une autre personne qu’on vous demande d’inviter ? Ce n’est pas vraiment de la famille, mais ce serait… une bonne action, dirais-je. Il s’agit de la nouvelle voisine. Elle a la cinquantaine (ça veut dire qu’elle a environ 50 ans) et elle est veuve depuis quelques mois. Ça veut dire que son mari est décédé, mort. Ses enfants habitent à l’étranger, elle vient de déménager, donc elle ne connaît personne dans le quartier. Si vous ne l’invitez pas, elle passera le repas de fête seule. Vous avez entendu dire qu’elle est très gentille, un peu déprimée en ce moment - on peut le comprendre. Elle adore cuisiner et elle veut absolument apporter sa spécialité à base de chou. (Petite remarque : vous ne digérez pas bien le chou, ça veut dire que vous avez très mal au ventre quand vous mangez du chou).
Une troisième personne qu’on vous demande d’inviter : votre grand-oncle. Lui, on ne le voit jamais pendant l’année. Il se manifeste seulement quand les fêtes approchent. (se manifester, ça veut dire apparaître, se montrer). Donc il n’est jamais là pour demander de vos nouvelles, ou pour vous souhaiter un bon anniversaire. Par contre, quand les fêtes approchent, il téléphone pour savoir ce qu’on fait, où on organise le repas, qui vient etc etc. Autrement dit, il est évident pour lui qu’il est invité. Ah… et j’oubliais, bien entendu, il vient comme ça, il n’apporte rien, pas de cadeau, pas de fleurs, pas de vin, pas d’argent pour les enfants. Il met les pieds sous la table, ça veut dire qu’il ne s’occupe de rien, il ne cuisine pas évidemment, mais il ne participe pas non plus au service. Et il n’aime que les plats traditionnels. Dès qu’il y a une petite nouveauté, il se plaint de (je cite) “tous ces gens qui pensent se rendre intéressants en ajoutant un nouvel ingrédient à notre bonne vieille recette. De toutes façons, la seule personne qui savait préparer ce plat comme il faut, c’était ma [sa] femme”. Vous voyez le genre.
Quatrième personne que vous devez absolument inviter : la copine de votre fille adolescente. Bon là, il faut que je vous donne un peu le contexte, parce que le problème, ce n’est pas tant la copine en question, appelons-la Juliette pour l’occasion. Le vrai problème, c’est votre fille, Mélanie - non non, il n’y a rien de personnel ici. (Ceux qui me suivent depuis quelque temps déjà comprendront). Et le principal problème de Mélanie c’est qu’elle a 17 ans. Enfin, elle en a presque 18, mais pour certains trucs on dirait qu’elle est restée à l’âge de 16 ans. En ce moment elle ne supporte plus son frère, et tous les cousins et cousines qui viennent au repas sont des bébés (comprenez-moi bien, pour elle, avoir moins de 16 ans, c’est être un bébé). Bref, vous la connaissez bien, si elle est seule au repas, elle va faire la gueule toute la soirée (faire la gueule, c’est bouder, c’est être de mauvaise humeur). Ou alors elle va être sur son portable toute la soirée. Ce qui va énerver mon mari au plus haut point. Donc inviter sa copine au repas de famille, ça veut dire avoir une fille souriante, de bonne humeur, qui rigole. Et ça, ça n’a pas de prix, n’est-ce pas ? Bon évidemment, il y a toujours le risque qu’elles soient toutes les deux sur leur portable, à liker des photos sur Instagram, à se montrer des Reels et autres trucs de jeunes.
Cinquième personne à inviter : votre collègue. Oui, je sais, on parle de repas de famille. Mais voilà, il habite ici depuis peu. Il est venu s’installer ici, très loin de ses parents et de sa famille, pour se rapprocher de sa petite amie… qui vient de le quitter. Donc il se retrouve seul. Alors, c’est vrai, il est jeune, il peut se faire des amis facilement. Et on espère tous que ce sera le cas bientôt. En attendant, il est plutôt déprimé, il ne connaît personne. Encore un qui, si vous ne l’invitez pas, va rester seul devant sa télé. Vous ne le connaissez pas vraiment. Au bureau, il est assez sympa, mais vous ne vous êtes pas beaucoup parlé, à part quelques discussions assez courtes à la pause café. En tout cas, il est poli, attentionné (ça veut dire gentil, prévenant, qui cherche à faire plaisir). Mais bon… il est quand même jeune - 27 ans - ce qui veut dire qu’il n’y aura personne de son âge au repas de famille.
Sixième et dernière personne qu’on vous demande d’inviter - et cette fois-ci, ça vient de la part de votre belle-mère (attention, on entre en terrain miné, ça veut dire dans une situation dangereuse). C’est l’une de ses amies. Vous la connaissez vaguement, et vous n’avez pas vraiment accroché la dernière fois que vous l’avez vue - ça veut dire que vous ne vous êtes pas très bien entendues. Alors c’est vrai qu’elle est serviable et très courtoise, très polie. Si elle vient, elle apportera certainement du vin, un dessert ou des fleurs. Elle se proposera sans doute pour apporter des plats à table, pour aider à débarrasser la table ensuite, pour ranger la cuisine, pour préparer le café, servir le dessert.
Ce qui vous inquiète, c’est qu’elle fait parfois des remarques… un peu limites. Ça veut dire sans tact, un peu dures, avec une petite tendance raciste… Et puis elle a une opinion politique très précise (comprenez “différente de la vôtre”) et elle aime bien parler politique. Dans un repas de famille, c’est parfois dangereux… Mais que faire, c’est l’amie de votre belle-mère. Et elle insiste.
Voilà le tableau, ça veut dire : voilà la situation. Alors… réfléchissez un peu. Qui sont les deux personnes que vous invitez à votre repas de famille ? Comment assurer une bonne atmosphère pendant le repas ? Faire en sorte que tout se passe bien pendant le repas, que personne ne dise quelque chose de déplacé, quelque chose de malpoli ? Mais aussi, comment être sûr/e de ne pas froisser les personnes qui ne seront pas invitées et ceux qui leur sont proches ? (froisser quelqu’un, ça veut dire le vexer, le blesser). Si vous n’invitez pas la petite amie de votre fils, il va être fâché. Si vous n’invitez pas l’amie de votre belle-mère, elle ne vous le pardonnera peut-être pas. Mais ces deux personnes ont des familles, d’autres amis. Ils peuvent trouver une autre solution. Ce qui n’est pas le cas pour votre collègue, votre grand-oncle, votre voisine, qui sont seuls.
Vous voilà devant un grand dilemme. Alors, qu’est-ce que vous faites ? Là, en général, quand je fais cet exercice en cours de français, tout le monde discute, donne son avis, est d’accord, n’est pas d’accord, raconte une anecdote… C’est le brouhaha général. (un brouhaha, c’est quand beaucoup de personnes parlent en même temps et qu’on ne comprend plus rien).
Et franchement là, au moment où j’enregistre cet épisode, je suis assez frustrée. Parce que je suis seule face à mon microphone. Et vous qui m’écoutez, vous avez sans doute votre mot à dire. Et tout au long de l’épisode, vous avez certainement fait des “Ah non, pas lui… Ah, mais là, on n’a pas le choix, on est obligé de l’inviter, mais ça va être la catastrophe…”. Et j’aimerais tellement vous entendre ! J’aimerais tellement savoir ce que vous en pensez… Mais ce sont les limites du podcast, hein ? Moi seul devant mon micro, et vous seul avec vos écouteurs.
Bon, je vais vous donner deux missions. La première, dites-moi ce que vous en pensez, dites-moi qui vous inviteriez à votre repas de famille. Trouvez un support : mon post sur Facebook, mon post sur Instagram, les commentaires sur votre appli de podcast, envoyez-moi un mail ou bien, vous savez quoi, sur mon site, sur la page du podcast French To Go, vous pouvez même vous enregistrer - cliquez sur la petite icône de microphone orange et allez-y, dites-moi comment vous vous sortez de ce pétrin, de cette situation embarrassante.
Deuxième mission : lors de votre prochain repas de famille, profitez de tous ceux que vous aimez, aimez-les avec leurs qualités et leurs défauts. Appréciez chaque instant où vous êtes entourés. Parce qu’on ne sait jamais, un jour, on sera peut-être tout en bas de la liste officielle des invités !
Nota bene : je n’ai pas eu le temps de vous parler de Caroline, qui adore les repas de famille, ni de Céline, qui les déteste. Attendez-vous donc à la suite dans le prochain épisode !
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