Un podcast avec André Dudemaine et Alexandre Nequado en vadrouille sur les territoires culturels de l’autochtonie, accompagnés d’occasionnels invités. Joignez-vous à nous pour partager une expérience agréable et joyeuse alors que la conversation roule sur les langues, le cinéma, la littérature, la cuisine, les arts et bien plus encore! Notre mission consiste à explorer ensemble l’étendue des pratiques culturelles des premiers peuples. Clavardage ouvert à tous vents, Terres en vues sur l’autoroute des cultures autochtones.
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Cette semaine, nous recevons l'artiste Alan Syliboy. Nous vous invitons à aller voir son exposition, Les esprits dans la forêt, à La Guilde! Le vernissage sera ce jeudi, 20 juillet 2023 à 17h30 et l'exposition durera jusqu'au 10 septembre.
Explorant les thèmes de la famille, de la spiritualité, de l’épreuve et de la force, Alan Syliboy fait appel à la superposition de symboles et de formes afin de créer de la profondeur et de la texture dans ses œuvres. Alan Syliboy emploie la simplicité du tracé, les couleurs vibrantes et les thèmes qu’il aborde afin de rappeler que l’art autochtone est à la fois distinct et très varié. Le langage visuel unique qu’il crée s’inspire de la tradition autochtone des pétroglyphes, notamment d’anciennes gravures Mi’kmaw faites sur l’ardoise naturellement polie que l'on retrouve près de l’eau. En parlant de son travail, l’artiste dit : « Ma démarche vit dans l’instant présent, mais est profondément influencée par le passé ; cela me donne des repères non seulement en tant qu’artiste, mais aussi en tant qu’être humain. Mes ancêtres m’ont donné un système de navigation spirituelle global et j’aime penser que ce que je fais aide à faire évoluer les esprits ».
À travers sa recherche identitaire, il construit un monde qui célèbre les trames narratives Mi’kmaw. L’art devient un outil qu’il utilise afin d’organiser le chaos : « [...] parfois, au cœur du chaos dans la création d’une peinture, un symbole en forme d’orignal ou de caribou marche à travers ma conscience dansune forme qui ressemble aux pétroglyphes anciens ». Leurs esprits sont ainsi rappelés à notre conscience au fur et à mesure que l’artiste les intègre danssa pratique. En évoquant ces premières formes de communication, Alan Syliboy fait référence à des connaissances ancestrales, exprimant ainsi sa conviction que la terre garde la mémoire des esprits qui y résident. Explorant l'esthétique et l'imagerie propres à sa culture, l’artiste transforme le résultat de ses recherches sous forme visuelle à travers la peinture. L’art devient donc sa façon de faire vivre les choses.