La démarche psychédélique initiée par Aldous Huxley au milieu des années 50 a été propagée par les musiciens hippies dans les années 60. Principalement par l’absorption de psychotropes et la mise en avant de créations graphiques pour les pochettes de disques et les affiches de concerts. Toutefois, elle ne prend pas fin au début des années 70. Tout au contraire, elle devient la matière brute dans laquelle deux groupes majeurs vont forger un monde musical nouveau. Les Doors, bien sûrs, dont le nom symbolise ces portes de la perception à ouvrir, sans plus attendre, pour accéder à la pleine jouissance des sens. D’ailleurs, en 1971, est tourné le premier film porno-culte « Derrière la porte verte ». Quant aux Pink Floyd, ils s’approprient le psychédélisme comme s’il s’agissait de leur planète personnelle. Une planète inconnue où l’expérimentation sonore et visuelle ne rencontrent aucune limite, même pas techniques. Imagine chante Lennon en écho à cette perspective qui souffle aussi, plus ou moins fort, chez Sly et son funk rudimentaire, chez Bowie dont le look se gorge de couleurs criardes, chez Led Zeppelin dont le Stairway to Heaven entraine les auditeurs au-delà des portes du Paradis. Enfin, même un pilier de la soul music, le principal architecte du son Stax, Isaac Hayes en personne, pousse les portes du rhythm and blues avec ce monument d’inventivité sonore qu’est le thème de Shaft. L’avenir n’a plus de clôtures.
Playlist 1971
SHAFT - ISAAC HAYES
HERE’S TO YOU - JOAN BAEZ
IMAGINE - JOHN LENNON
STAIRWAY TO HEAVEN - LED ZEPPELIN
RIDERS ON THE STORMS - THE DOORS
FAMILY AFFAIR - SLY AND THE FAMILY STONES
LIFE ON MARS - DAVID BOWIE
ONE OF THESE DAYS - PINK FLOYD
BEHIND BLUE EYES - THE WHO
FATHER AND SON - CAT STEVENS
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