Ce matin, je suis allée à la piscine. J’y suis allée au moins une fois par semaine depuis la fois où je vous en ai parlé, la fois où j’y suis allée avec Géraldine. Oui, j’y suis aussi allée à Trégastel. Il y a là-bas, à deux pas de la plage, une piscine d’eau de mer. Enfin, un centre aquatique. On peut nager dans le grand bassin, se faire masser par des jets, se laisser barboter dans des remous ou lutter contre la houle dans un couloir à contre-courant. La piscine où je vais ici est différente, c’est un bassin olympique (50 mètres) fréquenté par des nageurs très sérieux qui nagent le crawl, la brasse coulée, le dos crawlé, des nageurs qui ont parfois les mains équipées de planches et les pieds de palmes pour aller plus vite. Je nage simplement la brasse.
Ce matin, c’est après m’être mise en maillot de bain, alors que j’allais sortir de la cabine, que j’ai réalisé que j’avais laissé ma serviette à la maison.
— Zut !
Sur le moment, j’étais en colère contre moi-même (Aaaaaah, j’aurais dû mieux vérifier mon sac avant de partir), puis je me suis résignée à la situation. Cela aurait vraiment été dommage de repartir. Que pouvais-je faire ? M’essuyer avec des mouchoirs en papier ? Oui, pourquoi pas. J’en avais justement un paquet plein.
J’ai nagé comme jamais. Je me sentais portée par le ridicule de la situation et j’étais entraînée par un nageur de brasse papillon devant moi. Une demi-heure non-stop, non-stop ! Vous vous rendez-compte ! moi qui la première fois devais reprendre mon souffle de longues minutes après chaque longueur ! Je suis contente.
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