J’ai retrouvé Jacques dans le hall d’entrée. Il avait déjà pris nos billets. Nous avons attendu cinq minutes puis les accès à la salle ont été ouverts. C’était la première fois que j’allais écouter un concert dans cette salle. Lorsque nous avons donné nos billets, on nous a proposé de nous replacer à l’orchestre.
— Qu’en penses-tu ? m’a demandé Jacques.
— Pourquoi pas... ai-je répondu.
Nous avons monté les marches jusqu’au premier étage, mais à peine avions-nous passé les portes, que j’ai dit à Jacques :
— Nous serions au ras de la scène. Je préfère être en hauteur si cela te convient.
— Bien sûr, montons !
Au premier balcon, nous n’étions que quelques spectateurs, mais quelle vue! La salle est vraiment un bijou. Elle n’est ni trop petite, ni trop grande, il y a quelque chose de parfait en elle. Jean-François Zygel est arrivé sur scène. Je le voyais très bien, comparée à la fois où j’étais allée voir sa leçon sur le Barbier de Séville au Théâtre du Châtelet. J’ai soudain réalisé que je ne connaissais pas le thème du concert. Mais j’ai vite eu la réponse. Jean-François Zygel s’est installé au piano et mes pensées se sont mises à flotter au-dessus de la mer... Debussy !
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